Mon parcours, ma vie mes drames, il pleut sur le boulevard, je prends un café et j’écoute France Inter, et merde, il y a Vincent Delerm.
Depuis toujours intéressé par le dessin, et notamment le domaine des arts, c’est naturellement que j’ai suivi un cursus en licence arts plastiques et arts du spectacle entre Montpellier et Rennes. Ancien membre de l’association de courts métrages Equinok, d’une réalisation d’exposition au Brit Hôtel Le Castel de Rennes, devenu un temps médiateur culturel au Musée Régional d’Art Contemporain de Sérignan, ce n’est que depuis peu que j’ai commencé à m’investir et d’évoluer dans la pratique du dessin et de la peinture, m’inspirant sans cesse, au grès de nouvelles rencontres et de découvertes culturelles.
Mon travail s’inscrit dans une démarche de pure pensée, d’automatisme primaire, qui me permet de m’affranchir de toutes les contraintes de perspectives.
Dès lors, le dessin donne à voir des compositions libres à la fois abstraites ou bien des univers de ruines fantastiques, en perpétuelles expansions.
Paradoxalement, à l’inverse d’un architecte, je dessine pour détruire, je construis de la ruine vivante, celle du temps qui passe, du trouble permanent en acte, où l’espace du papier devient un fragment d’une action qui, elle-même, se défragmente sur un hors champ qui pourrait convoquer un autre espace des possibles.
C’est alors que tout se dérobe, tout se relâche, tout s’écroule en tension et les formes en appellent d’autres, l’instant présent est comme capturé une fraction de seconde, nous laissant imaginer les chutes possibles vers tous les bords du cadre.
C’est pourquoi, nous voyons se dessiner cet inéluctable effondrement de ces restes, de ces vestiges gisant dans l’espace, ne laissant apparaître qu’une vision nostalgique d’un passé inconnu en train de prendre forme.
J’aime l’idée du cycle, sorte de reverdie sans cesse renouvelée, avec des présences de végétaux, de graines éparses qui se disséminent aux quatre vents créant ainsi une possibilité de renaissance.