Je vous propose de trouver dans ce portfolio un aperçu des dessins créés de 2012 à aujourd’hui, et organisés en trois expérimentations artistiques distinctes : « Viens voir », « Si tu veux » et « A ta guise ».
La plupart de ces créations utilisent le noir et blanc, y mêlant à de très rares exceptions la couleur : l’essentiel du travail a été fait à la main, à l’encre de chine sur format A4 et Raisin ; d’autres pièces (« Si tu veux ») ont été façonnées numériquement, à la tablette graphique.
Les dessins développent un univers fantasmagorique où se mêlent des thèmes architecturaux d’inspiration antique et des éléments mécaniques, issus notamment de la période industrielle, et des machineries inspirés par l’art cinétique.
C’est pourquoi, ils intègrent aussi une sorte de forme sonore discordante aux sons protéiformes, émanant des rouages, hélices et autres cordages vibratoires actionnés par le mouvement de cet univers.
Et c’est en tant que contemporain d’un monde sans cesse en mutation que m’habite ce rapprochement entre l’univers antique, représenté par l’omniprésente ruine, la machinerie théâtrale (les poulies, engrenages, ficelles) et les colonnes. Mes dessins s’essaient à figurer cela.
On observera l’absence d’humanité, ou plutôt sa présence en creux, puisque l’univers que ces dessins représentent est hanté par le vestige et l’empreinte de ce qu’une main humaine a façonné, repris par le végétal, dans un passé fantasmé et qui n’est certainement pas le nôtre.
C’est aussi une façon de figurer la trace d’une divinité, présente partout et visible nulle part.
J’ai voulu dessiner une sorte de trace, de passage, des vestiges venus de nulle part et nous rappelant pourtant le berceau de notre vieille Europe : l’esthétique de la ruine est préférée à la décrépitude du monde moderne.
Pour ceux que mon cheminement intéresse, vous trouverez un aperçu plus développé des réflexions qui m’animent sur cette page.
Ce site et toutes les œuvres présentées sont la création de Kevin Perdriolle.